Parce que créer son entreprise requiert du temps, de l’énergie, et que le temps est une ressource qui s’effrite en quelques instants, voici les grandes erreurs d’entrepreneur à ne pas commettre.
Les erreurs d’entrepreneurs citées ci-dessous concernent des sujets non prioritaires pour le moment, ou à l’inverse des sujets auxquels il faut penser en amont et auxquels on ne pense pas.
Voici donc sans tarder le florilège des erreurs d’entrepreneur les plus communes (dont un très grand nombre que j’ai faites moi-même).
Ne parler à personne de son projet
>> … De peur de se le faire piquer. Au contraire il ne faut ne pas avoir peur d’en parler : pour avoir des retours d’expérience, des idées, des encouragements, pour être mis en relation avec des personnes qui pourraient aider. Cet exercice vous sort de votre solitude.
Todo : Parler de votre projet à votre entourage.
Penser que vous pouvez avancer seul et ne pas déléguer
>> … Sans coach, ni mentor, ni accompagnement. Non, oubliez ça. Au moment venu vous serez très content de pouvoir vous appuyer sur une personne qui est déjà passée par cette étape là précédemment et qui vous apportera de bons conseils. Ne vous isolez pas. Inversement, ne vous associez pas aux “mauvaises” personnes : celles qui ne sont pas là pour vous aider mais s’enrichir sur votre dos.
>> Ne pas déléguer. Risquer de ne pas vous concentrer sur l’essentiel. Concentrez vous ce sur quoi vous apportez le plus de valeur. Le reste, déléguez le progressivement pour vous concentrer sur l’essentiel.
Todo : Prenez le temps de recueillir des avis extérieurs, ils ne seront pas tous bons à prendre, mais certains vous amèneront à changer de perspective. Et peut-être à voir le besoin de créer des partenariats.
Sous-estimer les questions légales, juridiques et comptables – Bref, ce qui concerne l’administratif
>> Négliger ou ne pas prendre en compte les aides financières à la création d’entreprise (ACRE, ARE, NACRE). Pourtant cela vous serait bien utile.
>> Ne pas passer de temps à réfléchir au statut juridique de votre entreprise. Selon le développement que vous prévoyez, un mauvais choix de statut peut s’avérer très contraignant.
Todo : Le plus simplifié est le statut micro-entreprise. Intéressant au lancement après vous pourrez changer.
>> Sous-estimer l’intérêt de suivre votre comptabilité. Bref, connaitre l’état de sa trésorerie, savoir si vous êtes capable d’investir dans de la formation, ou de l’accompagnement (du coaching par exemple).
Todo : Par exemple créez vous un compte bancaire dédié à votre activité pro. Passez par un outil en ligne (genre Henri) pour générer vos factures et devis.
Penser qu’avoir une bonne idée suffit et oublier l’intérêt de la vision de l’entreprise
>>Ne pas avoir de vision pour votre entreprise : Le pourquoi de votre activité. Ce pourquoi devrait vous guider tout au long de la vie de votre entreprise. Cela est particulièrement vrai si vous lancez votre activité sans objectifs, ni bonnes raisons.
Todo : Définissez la vision que vous voyez / voulez pour votre entreprise. Puis la proposition de valeur et le message. En premier lieu, prenez le temps de réfléchir à votre raison d’être : Le fameux Pourquoi ou Why de votre entreprise. Qui est le votre au final.
Oublier les questions fondamentales de votre marketing
>>Ne pas se spécialiser, rester généraliste en pensant à tort attirer plus de prospects (le problème ici est de cibler tout le monde et personne à la fois). C’est tout l’inverse qui se produit. Si vous avez des rhumatismes vous irez chez le rhumatologue, pas chez le généraliste.
>Ne pas tenir compte des “vrais” besoins de vos utilisateurs cibles.
Todo Focus sur ce qui compte vraiment : résoudre la problématique du client cible.
>Ne pas faire d’étude de marché (ou de manière trop légère). Oui l’étude de marché est plus que nécessaire pour avancer dans la bonne direction (en terme de différenciation, de positionnement, de connaissance des concurrents).
Todo Prendre le temps de bien regarder ce que propose la concurrence.
Sous-estimer l’importance de la stratégie de communication et la stratégie marketing digital
>> Oublier ou ne pas prendre le temps de concevoir la stratégie de communication et votre marketing digital. Ou du moins ne pas prendre (assez) de temps pour le faire. Alors que c’est la base pour pouvoir avancer sereinement et efficacement sur votre projet.
Todo : Réfléchir en amont à la manière dont vous voulez construire votre marketing et votre communication, quel est votre message ? Que voulez vous dire ?
>> Ne pas tester en amont votre produit auprès d’une cible restreinte, cible test. Avec cette méthode, vous savez rapidement si votre produit est valable pour le marché ou pas. Si le test ne s’avère pas concluant, il ne vous reste plus qu’à identifier les causes du crash, et de réorienter votre produit selon ce que vous avez appris. Dans cet exemple, soit vous voulez aller trop vite, soit vous cherchez à tout prix à sortir le produit parfait, alors que tant que vous ne confrontez pas votre produit ou service à la réalité de votre marché, vous n’aurez aucun retour concret.
>> Ne pas investir dans votre SEO. Vous aurez beau avoir un produit parfait, tant que vous n’investirez pas de temps ou de ressource dans la création de votre visibilité, votre projet n’ira pas bien loin. Vos utilisateurs doivent savoir que vous existez, et que vous leur proposez un produit / service qui va changer leur vie dans un cadre particulier.
Todo : Construisez votre SEO aux petits oignons, avec un bon maillage interne, et une stratégie de contenus qui répondra aux intentions utilisateurs avec les bons mots clés.
Définir des objectifs commerciaux trop ambitieux et ne pas construire une politique commerciale solide
>> Être dans une démarche de vente agressive. Non vous n’avez pas besoin de faire ça. Acceptez votre rôle de vendeur. Focalisez votre discours sur l’apport d’une réponse pertinente à un problème réel.
>> Commencer à écouter les vendeurs de rêves sur Internet qui vendent LA solution ultime pour trouver 40 clients en 3h (euh non, si ça existait ça se saurait). Et vouloir faire comme eux. Non vous valez mieux que ça. Ce ne sont que des arnaques, passez votre chemin.
Se jeter à fond dans sa boite, vouloir aller trop vite et oublier de réfléchir
>> Vouloir aller trop vite. Ne pas apprendre de ses erreurs.
>> Ne pas faire de pause, bosser partout, tout le temps comme un fou jusqu’à épuisement / burn-out, alors qu’il faut se poser pour réfléchir, prendre le temps de se poser les bonnes questions. Bref, ne pas s’auto-discipliner.
>> Ne pas comprendre assez tôt que le chemin est long, semé d’embûches, et que c’est un véritable marathon qui ne s’arrête… jamais.
Todo : S’investir dans son activité, évidemment c’est bien et nécessaire. Pour autant, il est crucial de faire des pauses, lever la tête du guidon, prendre du recul. Pourquoi ? Pour vous oxygéner, donner un nouveau souffle à votre activité, éviter le burn out. Je pense être bien placé pour vous dire à quel point ce point est important. Ce ne sera pas une “perte de temps”, loin de là.
>> Se tromper dans les priorités et passer trop de temps sur des actions avec trop peu d’impact.
Oublier de prendre soin de soi
>> Ne pas avoir le bon mindset. Aujourd’hui, je sais qu’il faut croire en son offre, croire en ce qu’on est capable d’offrir à ses utilisateurs, ne pas abandonner, capitaliser sur ses forces, se concentrer sur l’essentiel, et sur sa vision.
>> Abandonner. Non il faut tenir, coute que coute. La lumière est au bout du tunnel.
Todo : Ce point rejoint le précédent. L’état d’esprit se travaille au quotidien. Il faut être bien avec soi pour être bien dans son activité. Pour cela il faut savoir s’écouter et lever le pied si besoin. Douter fait partie de la vie entrepreneuriale. Si vous sentez que vous doutez trop, arrêtez vous, faites le point, et regardez là où vous n’êtes pas aligné.e, si vous ne le faites pas, personne ne le fera pour vous.
>> Oublier de relativiser les échecs mais aussi les réussites : toujours rester humble : “le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal, c’est le courage de continuer qui compte”.
>> Oublier l’humilité, ou inversement en avoir trop. Par exemples :
> Ne pas accepter l’idée que vous ne savez pas tout.
> Ne pas croire en son produit / syndrome de l’imposteur.
> Sous-estimer les concurrents. Être trop optimiste / perdre pied avec la réalité du monde de l’entreprenariat.
> Ne pas accepter l’erreur et la non perfection.
Ne pas capitaliser sur soi
>>Ne pas capitaliser sur vous-même : en terme de développement personnel, pour devenir une meilleure version de vous-même, en terme de brand content, vous vendez vos services / produits, mais vous vendez ce que vous êtes, vos valeurs, vos qualités, votre humanité. Ne l’oubliez pas.
>>Ne pas capitaliser sur un espace de travail calme, dédié au travail, et pas sur le coin de la table de cuisine (si possible).
>> Ne pas se former. Ou inversement, attendre d’être hyper formé, hyper performant, hyper compétent, hyper à l’aise, hyper en confiance pour se lancer.
>> Procrastiner, et oublier que l’action c’est maintenant.
Sous-estimer les retours et besoins de vos clients
>> Ne pas assez chouchouter vos clients.
>> Ne pas prendre (assez) compte des retours de vos clients (positifs ou négatifs).
Todo : Se rappeler en toute circonstance que le client est ROI, et que fidéliser un client satisfait s’avère bien moins onéreux qu’acquérir un nouveau.
Bonnes pratiques
>> La valeur d’un produit se mesure à la qualité de l’expérience vécue. Concentrez-vous à faire vivre une expérience positive.
>> Mettre en place dès le départ les règles les plus efficaces en terme d’organisation, de productivité.
>> Avancer de manière itérative : Commencer petit, et à chaque étape validée, agrandir un peu plus le skateboard jusqu’à en faire la Porsche que je souhaite.
>> Se focaliser sur la valeur apportée à l’utilisateur et la qualité de la réponse apportée à ses problématiques. Toujours avoir en tête la valeur perçue par l’utilisateur, celle-là même qui justifiera ou non le prix de votre produit ou votre service.
>> Construire le site petit à petit et accepter l’idée que celui-ci soit en constante évolution : les pages business, les articles, page à propos, page contact, parcours utilisateur, arborescence selon les objectifs business.
>> Faire tester mon produit ou service à un groupe d’utilisateur test.
>> Travailler assez tôt sur l’acquisition de visibilité en développant les contenus éditoriaux visant à apporter une réponse aux problématiques de votre utilisateur cible.
>> Comprendre dès le départ (pour une entreprise individuelle) que je suis mon propre produit, ma propre marque et que je l’incarne /devrais l’incarner.
>> Garder en tête que : “Les gens achètent vos services / produits, par rapport à ce que vous êtes, ce que vous proposez ils s’en fichent (presque)”.
>> M‘entourer, demander conseil, montrer, tester.
>> Capitaliser sur mes forces (Ne perdez pas d’énergie sur les sujets sur lesquels vous n’avez pas de plus-value : sous-traitez), et inversement continuez de vous former sur les sujets essentiels pour vous.
>> Comprendre que me former, c’est bien évidemment, mais que l’action c’est encore mieux (passer plus de temps à agir qu’à se former).
>> Prendre le temps de se reposer, de se vider la tête pour mieux attaque par la suite.
>> Apprendre de mes victoires, de mes échecs, me former, apprendre avec enthousiasme.
>> Ne pas me brader mais ne pas non plus afficher des prix exorbitants. Pensez à vos prix selon la valeur apportée.
Ressources complémentaires
Les motivations pour devenir entrepreneur
Développer un mental de gagnant
Conseils marketing pour créer son entreprise
Qu’est ce que le coaching pour entrepreneur ?
Développer la valeur perçue par le client
Trouver sa voie grâce à l’entrepreneuriat
Gérer le stress de l’entrepreneur
Créer une newsletter efficace et percutante
Supports pédagogiques pour construire votre projet et ne plus commettre d’erreurs d’entrepreneur.