Bref, vous l’avez compris, je vous parle de cette fameuse notion d’infobésité qui correspond à un “excès d’information propre à l’ère du numérique”.
L’infobésité de l’entrepreneur, une réalité
Et au niveau pro, l’infobésité de l’entrepreneur est une réalité… Entre toutes les sollicitations qu’il reçoit par jour, et le contenu éditorial qu’il doit lui-même produire pour développer sa visibilité sur Google, développer son trafic et générer de l’engagement autour de ses produits, ses services, son propre storytelling, l’entrepreneur doit être au four et au moulin : répondre aux mails pro, lire les news super importantes sur son domaine d’activité, etc…
C’est le quotidien ordinaire d’un rythme pas naturel, l’humain n’est pas calibré pour ça.
Trop de contenus, trop de quêtes du like, trop de quêtes de trafic. Trop. Un trop qui signifie : Perte de sens.
Pourquoi ? A quoi ça rime tout ça au final ? Faire plaisir aux actionnaires ? Intéresser des investisseurs ? Pour aller où ? Jusqu’où ?
Quelles solutions applicables au quotidien ? Quelles bonnes pratiques pour réduire cette tendance, pas au niveau global, mais chacun à son propre niveau selon sa capacité d’absorption.
Infobésité de l’entrepreneur : Quelles conséquences pour eux et leurs équipes au quotidien ?
Plusieurs études ont montré les conséquences directes que la surabondance d’information pouvait avoir sur les individus. Voici quelques exemples :
>> Blurring : Frontière vie pro / vie perso trop floue.
>> Sommeil dégradé.
>> Anxiété / FOMO (Fear Of Missing Out).
>> Addictions de toutes sortes.
>> Paralysie décisionnelle : L’individu est paralysé dans sa prise de décision par le trop-plein d’information.
>> Perte de mémoire.
>> Capacité de jugement dégradée.
> Baisse de créativité et risque de plagiat (on se copie les uns les autres).
>> Baisse de performance.
Mais aussi…
>> Épuisement nerveux et psychique.
>> Stress à long terme.
>> Productivité en baisse due aux pertes de temps et aux interruptions permanentes.
>> Baisse de la capacité à hiérarchiser les données reçues (Savoir que la maman de Neymar est en couple avec un jeunot de 24 ans devient, dans ce contexte, aussi important que d’apprendre que la Chine et les US accumulent les conflits géopolitiques … Bon ok je force le trait, mais vous voyez l’idée. Et tant mieux pour la maman de Neymar).
La surconsommation dans les fast food produit (étrangement) les mêmes impacts (cf film “Super Size Me), au moins au niveau nerveux et psychique. Je vous laisse réfléchir là-dessus.
Infobésité de l’entrepreneur : Quelles solutions facilement activables ?
Et si pour retrouver notre santé mentale, et retrouver du sens (impacter positivement vos utilisateurs cibles et créer de l’engagement), on retournait à plus de sobriété ? Sobriété éditoriale ? Sobriété digitale ?
Bref, accumuler et produire moins mais mieux.
Voici quelques pistes pour lutter contre cette infobésité :>> Abandonner l’idéal absolu d’exhaustivité : Ne pas chercher à tout savoir tout le temps, vous ne vivrez pas plus mal pour autant.
>> Faire le tri dans les informations qui vous intéressent vraiment. Inversement prenez (vraiment) le temps de lire ce que vous vous autorisez à rentrer dans votre vie.
>> Limiter les sources d’information : Par exemple, désabonnez vous des news qui ne vous intéressent pas (sauf la mienne bien sûr ).
> Ne conserver que les news que vous consommez vraiment. La phrase “Je lirai ça plus tard” ne marche pas.
Mais aussi…
>> Faire le ménage dans vos groupes Facebook.
>> Octroyer des moments clés dans la journée pour regarder les réseaux sociaux, et désactivez les notifications sur vos appareils.
>> Pareil pour les mails regardez les une fois en fin de matinée et une fois en fin d’après-midi. Vous réduirez ainsi votre empreinte carbone (les ressources nécessaires pour envoyer et stocker vos mails, c’est ahurissant).
>> Vous obliger à instaurer des moments de déconnexion (en fin de journée ou pendant la pause déj): Pas de device allumé autour de vous pendant un laps de temps (selon vos besoins). Ne voyez pas ça comme une punition ou une contrainte mais plutôt comme une opportunité de vous recentrer / vous reconnecter avec vous même.
>> Faire le vide, trier ce qui a été important pour vous dans la période précédant votre pause digitale.
>> Revenir à des échanges “In Real Life”, physiques : Votre voisin de bureau vous envoie un message Slack ? Répondez lui oralement (à voir selon les contraintes bien sûr).
> Limitez les supports : Listez vos idées, pensées, remarques sur un minimum de supports afin de ne pas vous disperser. Perso, j’utilise Evernote, il est mon support privilégié.
Autres solutions de lutte contre l’infobésité de l’entrepreneur
>> Si vous êtes producteur de contenus (blogueur, rédacteur web etc) :
-
- Vous pourriez repositionner vos objectifs éditoriaux.
- Que recherchez vous ?
- L’engagement sur vos contenus est il satisfaisant ?
- Et si vous baissiez votre cadence éditoriale pour écrire plus en profondeur, de manière plus exhaustive sur vos sujets (Il s’agit ici de slow content, c’est à dire la sobriété éditoriale, produire moins mais mieux) ?
- Votre blog incite-t-il à l’engagement : design, arborescence, architecture de l’information, réponses aux problématiques de vos utilisateurs cibles, ergonomie web et mobile, parcours utilisateur, accessibilité.
- Prendre conscience vous-même de votre rapport à cette sur-information permanente. Accepter d’être vulnérable, l’accueillir pour mieux l’appréhender par la suite.
Lutte contre l’infobésité de l’entrepreneur : Avant tout une démarche personnelle
Les solutions ne peuvent venir que de vous car la démarche de déconnexion volontaire est personnelle et individuelle.
Bien évidemment, il n’y a aucune obligation à l’issue de cet article, peut-être au moins vous aider dans la prise de conscience de la situation.
L’infobésité de l’entrepreneur avec mes mots
L’entrepreneur est un excellent client pour l’infobésité. En effet, il a pléthore de sujets à gérer au quotidien à tous les niveaux : le commercial, le marketing, la comptabilité, la stratégie, en passant par la logistique et la livraison de café 🙂
En plus de cela, il est envahi de contenus en permanence , par mail ou sur les réseaux sociaux.
Au delà d’une réelle surcharge informationnelle (ou surcharge cognitive, surcharge d’information, surcharge mentale
excès d’informations), l’infobésité de l’entrepreneur présente de vrais risques psychosociaux pour l’entrepreneur ainsi que son entourage proche à moyen long terme.
L’infobésité résulte dans certains cas à un stress chronique, un épuisement émotionnel, de l’irritabilité, un mal-être un souffrance au travail, déficit de l’attention, épuisement progressif, détérioration de la santé (surmenage physique, surmenage psychique).
Cette notion d’infobésité poussée à son paroxysme se révèle un syndrome d’épuisement professionnel, une source d’addiction, de stress au travail, de risques d’épuisement, surmenage professionnel, signes de lassitude, surcharge de stress, épuisement psychologique, stress lié au travail.
Alors que l’entrepreneur est plutôt au départ en quête d’accomplissement, et en quête de qualité de vie au travail.
Au lieu de souffrir de stress à cause de l’infobésité, autant prévenir le stress.
Ressources complémentaires autour de l’infobésité de l’entrepreneur
Voici d’autres ressources qui peuvent vous intéresser autour de l’infobésité de l’entrepreneur :
Qu’est ce que le slow content ?
Gérer la charge mentale de l’entrepreneur
Portrait de votre coach Nicolas Vidal
Plus de ressources et de formation sur la construction de votre activité d’entrepreneur.