L’expérience de la difficulté, qu’est ce que ça peut bien être, qu’est ce que cela implique ?
Au quotidien, est-ce une aide, un handicap ?
Faisons le tour du sujet.
Qu’est ce que l’expérience de la difficulté ?
C’est un sujet que vous connaissez certainement déjà, sans en avoir pleinement conscience.
Parfois, vous le subissez, il vous écrase par son poids, à d’autres moments, il vous motive, vous aide, vous guide, vous accompagne.
Il est propre à chacun, selon son parcours et son niveau de résilience.
… L’expérience de la difficulté concernerait les leçons qu’on tire (ou pas) d’un moment vécu jugé selon notre référentiel comme difficile : une tâche, un projet, une période.
Effectivement il peut s’agir de toute expérience vécue comme “difficile”. Le “difficile” variera d’un individu à l’autre. D’où l’extrême difficulté de résumer ce sujet en une grille de niveaux.
Le cas particulier de l’entrepreneur solo : Seul pour tout faire, l’expérience de la difficulté est réelle
Concernant l’entrepreneur solo , cette expérience de la difficulté peut concerner tous les niveaux de son champ d’intervention :
- La comptabilité (facturation, devis, etc).
- Documents administratifs (Urssaf, déclarations, attestations, etc).
- Management d’équipe : stagiaire, contrat pro, alternance (recrutements, montées en compétences, formations, etc).
- Définition de la vision stratégique.
- Objectifs commerciaux et financiers.
- Investissements.
- Stratégie marketing et communication.
- Rédaction de contenus et community management.
Vous me direz, dans une entreprise, il y a des services dédiés à ces problématiques.
L’entrepreneur solo a la gestion de tous ces services à lui tout seul.
Il est à la fois :
- Serge de la compta.
- Bruno, le commercial.
- Stéphanie du marketing.
- Clarisse, la contrat pro qui gère les contenus.
- Kevin, le livreur de sushis.
- Mike, en charge de
- La réparation de l’étagère (vous savez, celle qui menace de s’écrouler depuis 3 mois et que vous laissez gentiment dans son jus).
- La création d’un espace café / détente.
- L’installation du tableau blanc que vous laissez négligemment parterre.
- …
Bref, vous l’avez compris l’entrepreneur solo est partout à la fois.
Cette expérience de la difficulté, il la connait, très bien même, car il doit mettre les mains dans le cambouis.
De toute manière, c’est simple, il n’a pas le choix, s’il ne rempli pas ce fichu formulaire PR-33-556-KP à fournir à l’Urssaf d’ici demain, il ne recevra pas le financement tant attendu.
Pas le choix, s’il ne le fait pas, personne ne le fera pour lui.
Sources de stress et d’angoisses chez l’entrepreneur solo : l’expérience de la difficulté devient une contrainte
Être à son compte, c’est bien, car on donne l’orientation qu’on souhaite à son activité.
Être entrepreneur solo implique également d’être seul sur le bateau et de ne pas pouvoir compter sur quelqu’un (au moins dans les premiers temps).
Cette situation peut donc devenir source de :
- Stress.
- Angoisse.
- Tendance à la procrastination.
- Difficulté d’organisation et de priorisation.
- Tendance à l’éparpillement.
- …
Il s’agit donc d’une véritable expérience de la difficulté. Qui peut donner lieu à un véritable pétage de plomb, déprime, dépression, burn out, découragement, perte de confiance, perte de sens, abandon ou cessation de l’activité entrepreneuriale.
Il est gai cet article n’est ce pas ? 🙂 Positif à souhait ! Ou pas.
Je vous le concède volontiers cher lecteur / lectrice, le propos ne donne pas envie de se lancer dans l’entrepreneuriat. Pourtant, la suite va vous faire changer d’avis.
Vivre sa vie d’entrepreneur solo sereinement et tirer le meilleur de l’expérience de la difficulté
Être entrepreneur solo ce ne sont pas que des ennuis, des difficultés, des doutes, c’est aussi et surtout, une formidable opportunité de s’élever, de s’accomplir et d’accomplir son projet.
L’équilibre entre l’expérience de la difficulté et l’immense plaisir de l’accomplissement s’avère très fragile et requiert un savant mélange des genres pour ne pas se perdre.
Oui je le clame haut et fort, tirer le meilleur de l’expérience de la difficulté est possible, voire même fortement recommandé pour voir le verre à moitié plein et non l’inverse.
Comment fait-on ?
Peu importe le degré de difficulté de l’expérience, la clé est de savoir comment en tirer des leçons pour l’avenir.
Apprendre de cette expérience pour changer, évoluer, corriger, faire des choix, s’écarter, se rapprocher, quitter, prioriser.
Comment ?
- Prendre du recul.
- Classer le niveau de difficulté ressentie, et le niveau de souffrance associé.
- Attribuer à la situation un niveau de priorité par rapport aux axes stratégiques et prioritaires de l’activité.
- Observer la situation avec le plus de détachement possible.
- Constater objectivement les points positifs et négatifs.
- Lister les axes d’améliorations et / ou les solutions pour y remédier.
- Identifier en toute objectivité les solutions proposées les plus adéquates.
- Construire le plan d’action pour résoudre le problème.
Rappel d’une réalité : L’expérience de la difficulté est une terre des apprentissages inépuisable
Je trouve ce sujet, hyper intéressant, car il est pour moi une superbe leçon d’humilité.
Car en effet, on n’apprend pas que de la réussite, on apprend aussi et surtout des échecs et des difficultés, des moments où on n’a pas su, des moments où il a fallu puiser dans ses réserves d’idées et de solutions.
Le cumul de ces moments difficiles devient une expérience.
D’ailleurs, on n’est pas en réussite en permanence.
Peut être vous, mais pas moi. Je me plante beaucoup.
De même que le cumul des réussites devient une expérience de réussite.
L’expérience de la difficulté nous construit pour les prochains moments compliqués, les prochaines étapes à réussir, elle nous indique de nouveaux chemins à prendre, de nouvelles alternatives.
Elle nous rend plus fort, plus résilient, prêt et alerte.
Alors pourquoi ne pas capitaliser dessus ?
Le mieux à faire est encore de partager les vécus : le partage d’expériences pour inspirer celles et ceux qui ne sont pas encore passé par là.
Elle est tout aussi importante et riche que celle du partage de la réussite et de l’inspiration à réussir.
- Pourquoi je me suis planté à cette étape ?
- Pourquoi je n’ai pas réussi à faire cela ?
- Qu’est ce qui a bloqué ici ?
- Pourquoi je n’étais pas prêt ?
- Pourquoi je n’ai pas pu faire cela ?
Vous le savez certainement : Ressasser en boucle comme un poisson rouge dans son bocal rond et sans perspective ne sert à rien et ne vous amène à rien, à part vous auto flageller.
Mmmm, qu’est ce que c’est bien l’auto flagellation, c’est une perspective d’évolution incroyable… ou pas.
C’est pour ces raisons que j’ai écrit l’article “Pourquoi je suis devenu coach SEO“. Pour montrer l’envers du décor et peut-être aussi servir de source d’inspiration.
Ressources supplémentaires
- A propos de Nicolas Vidal.
- Entreprendre, en tant qu’entrepreneur solo.
- Communiquez avec vos valeurs et transformez vos prospects en clients.
- Les erreurs de l’entrepreneur.
- Transformez vos prospects en clients en créant un site utile et user friendly.
- Créez de l’engagement utilisateur.