Qu’est ce que le syndrome de l’imposteur ?
Futura Sciences défini ce syndrome comme “La sensation de tromper son entourage. Le sujet concerné estime par conséquent que, s’il réussit, ce n’est jamais grâce à ses propres qualités, mais par chance, par malentendu ou par hasard.”
Ce syndrome de l’imposteur s’avère plutôt répandu, assez commun même. A différentes intensités selon les individus. A priori les femmes seraient plus touchées que les hommes.
Que ressent une personne victime du syndrome de l’imposteur ?
>> A un poste en entreprise ?
>> En tant que leader dans une réunion ?
>> Dans un groupe de personnes / groupe de travail ?
>> Dans une soirée ?
>> Vous n’auriez pas (assez de) les compétences / connaissances requises et nécessaires.
>> Vous seriez trop jeune / trop vieux.
>> Vous n’auriez pas fait (assez) vos preuves.
>> …
Vous noterez que j’ai utilisé le conditionnel. Puisque ce ne sont que des perceptions.
De fait pour contrebalancer ce sentiment d’imposture, vous cherchez à compenser par une sur-performance / sur-visibilité.
De fait vous pensez :
>> “Je ne suis crédible qu’en étant parfait et irréprochable dans tout ce que je fais.”
>> “C’est la seule manière que j’ai trouvé pour être crédible et valorisé.”
>> “Je n’ai pas le droit de me tromper et / ou d’échouer.”
>> “Si je tombe dans cette situation, je serai jugé et critiqué.”
>> …
Pas de syndrome de l’imposteur sans manque de confiance et d’estime de soi
Quels sont les symptômes du syndrome de l’imposteur ?
Voici ci-dessous des remarques et questions que vous vous posez qui indiqueraient une dépendance au syndrome de l’imposteur :
>> Vous vous dévalorisez en permanence, la plupart du temps de manière injustifiée : vous voyez le verre à moitié vide, plutôt qu’à moitié plein.
>> Vous êtes dur.e avec vous même et ne vous pardonnez aucune erreur.
>> Vous perdez votre temps à vous comparer aux autres (collègues, concurrents, partenaires, etc).
>> Votre succès est surtout dû à des circonstances externes, mais pas à vos compétences.
>> Vous ne vous sentez pas légitime face aux compliments qu’on vous fait au sujet de votre réussite : vous ne les acceptez pas.
>> Vous ne vous sentez pas à la hauteur, ou avez peur de ne pas l’être sur des actions ou des projets que vous réussi précédemment (au contraire servez-vous de vos expériences passées).
>> Vous n’acceptez pas les critiques constructives.
>> Vous cherchez à éviter les situations où on pourrait juger vos connaissances, vos compétences et connaissance.
>> Vous avez besoin de vous montrer irréprochable et poussez la perfection (pour éviter tout imprévu).
>> Vous évitez de vous mettre en avant, alors que vous auriez tant à gagner à le faire.
Comment vous libérer du syndrome de l’imposteur ? Quels sont les outils pour s’en défaire ?
Voici ci-dessous quelques astuces pour grandir, valoriser vos compétences, vous sentir bien dans votre rôle. A votre guise bien sûr de suivre ces conseils, mais si vous les suivez, pratiquez les en pleine conscience, c’est à dire soyez complètement investi.e et dans le temps présent.
>> Acceptez le fait que vous souffriez du syndrome de l’imposteur. Ce n’est pas une maladie, ni un drame. Et surtout ce n’est pas éternel si vous décidez d’y mettre fin.
>> N’hésitez pas à en parler autour de vous pour vous en libérer et prendre de la distance avec le problème. Choisissez des ouïes bienveillantes qui sauront relativiser vos angoisses.
>> Soyez fier de vous même : ce que vous êtes, et ce que vous faites. Même acceptez d’être fier de vous.
>> Acceptez les compliments.
>> Jugez vous de manière objective.
>> Parlez-vous gentiment. Avec bienveillance mais sans complaisance.
>> Reconnaissez ce que vous avez fait de bien. Félicitez-vous des petites victoires.
>> Ecoutez ce que disent les autres à propos de nous et posez un regard bienveillant sur vous-même. Soyez votre meilleur.e ami.e.
>> Dédramatisez et acceptez une bonne fois pour toute que la perfection n’existe pas et que sa quête est vaine.
>> Capitalisez sur vos qualités et acceptez et travaillez sur vos défauts.
>> Mettez en place des petits rituels à faire tous les jours. Par exemple :
-
- Répétez-vous vos qualités, vos forces.
- Relativisez vos défauts, ils peuvent devenir un atout.
- Finissez la journée par un bilan des points positifs de la journée. L’objectif est de finir sur une note positive.
>> Capitalisez sur vous même pour grandir : Identifiez les axes permettant de vous améliorer.
>> Challengez-vous : lancez vous de nouveaux défis (car rien ne vaut mieux que l’action).
>> Formez-vous pour acquérir de nouvelles connaissances, mais n’oubliez pas que rien ne vaut mieux que l’action. C’est votre meilleure stratégie pour lutter contre le syndrome de l’imposteur.
>> Identifiez vos propres pensées limitantes et d’auto sabotage.
-
- Il s’agit ici de remettre en question les pensées négatives qui vous submergent. A titres d’exemples :
- Au pire, si je me plante, qu’est ce qui va m’arriver ?
- Est-ce grave si je n’ai pas toutes les compétences requises ?
Ces exercices à pratiquer au quotidien requièrent de la rigueur, de la volonté, du temps, pourtant ils sont nécessaires à votre “guérison”. C’est une manière, à mon sens, de faire la paix avec soi-même, de retrouver de l’harmonie, bref vous capitalisez sur vous-même.
Puisqu’il est subjectif, le syndrome est lié au vécu, aux valeurs, à la culture de la personne et de l’entreprise à laquelle il est rattaché.
Conclusion
Non, le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie. Oui, vous pouvez en guérir, à condition de l’accepter et de chercher à comprendre les origines.
Pour résumer les solutions, je dirais :
- Croyez en votre projet, faites-vous confiance.
- Restez focusé.e sur l’action, car c’est par l’action que vous prouverez vos compétences.
- Restez focusé.e sur votre objectif de mission, et mettez de côté vos pensées limitantes.
- …
>> Si en entretien d’embauche vous avez survendu vos compétences, ce serait dans ce cas une erreur de votre part. Parlez-en à votre hiérarchie, formez-vous.
>> Si vous vous retrouvez catapulté.e à un poste trop calibré pour vos épaules dans le cadre d’une promotion interne, dites vous que vous n’êtes pas là par hasard.
> Si en étant à votre compte, vous avez choisi une mission trop calibrée pour vous, apprenez sur le tas, quitte à passer plus de temps que prévu sur ladite mission (au moins vous apprenez).
Le syndrome de l’imposteur et les risques psychosociaux
Le syndrome est l’illustration d’un manque de confiance en soi, de faible estime de soi, de manque d’assurance, et d’insécurité affective, de complexe d’infériorité et d’un sentiment d’illégitimité pouvant conduire à l’inaction et la procrastination, à douter de ses capacités, à la dévalorisation de soi, la dépression, l’épuisement professionnel puis au burn-out. Bref, tout ceci crée le cercle vicieux du syndrome de l’imposteur qui se nourrit de l’intérieur.
Dans les cas avancés, il faut envisager d’aller en psychothérapie.
L’objectif de ce type d’accompagnement : Atteindre une bonne connaissance de soi, reprendre confiance en soi, retrouver un confort affectif, oser sortir de sa zone de confort et surmonter sa timidité afin de ne plus souffrir du regard des autres.
Ressources complémentaires autour du syndrome de l’imposteur
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