Pourquoi il faut arrêter de te comparer à tes concurrents ?
Parce que la plupart du temps, la comparaison s’avère contre-productive. En revanche, oui t’inspirer des bonnes pratiques et des erreurs de tes concurrents pour améliorer ton produit ou ta communication, bien sûr c’est utile.
L’entrepreneur peut facilement avoir tendance à se comparer aux concurrents pour se rassurer peut-être. Mais au final, très souvent c’est l’inverse qui se produit : la comparaison ne lui apporte rien, si ce n’est de la perte de temps et de la perte d’énergie, et aussi une bonne grosse dose d’angoisse.
Ton cheminement d’entrepreneur
Se lancer dans l’entreprenariat, c’est une opportunité de vivre sa vie différemment, et de donner vie à un projet qui nous tient à coeur, à condition :
>> De le faire pour une “bonne” raison (pas par défaut ou par dépit, ce qui reviendrait à penser que l’entrepreneur n’a pas de projet, ou en tout cas pas assez développé pour devenir sa véritable mission). Je peux en témoigner, car moi-même à mes débuts, je me suis mis à mon compte uniquement par rejet du salariat.
>> De fixer des objectifs en lien avec un cap ou autrement dit une vision.
Le skippeur et l’entrepreneur
Je vois souvent l’entrepreneur comme un skippeur, dans le sens où comme le skippeur, l’entrepreneur est seul sur son bateau, il doit gérer la trajectoire, le cap, les objectifs, la stratégie pour arriver à son but, gérer les difficultés et autres obstacles / contraintes.
L’entrepreneur et le skipper doivent faire preuve d’une organisation, d’une volonté et d’une résilience hors pair, ils avancent progressivement dans leur cheminement, puisant parfois dans leurs réserves morales et mentales pour tenir le cap.
Comme le skipper, l’entrepreneur a un cap, il aura des contraintes sur sa route, des points de blocage, des avaries, mais il est prêt à les affronter car il s’est préparé mentalement, et a préparé son plan de route, ses offres, ses produits, il sait comment se différencier de ses concurrents (ou en tout cas, il travaille pour mettre toute cette réflexion en branle), il sait comment se faire connaitre. Il est habité par sa mission, comme l’est le skipper.
Peut être que l’entrepreneur fera des erreurs, peut-être qu’il lui manquera de la méthodologie, de l’organisation, des réflexes, et des bonnes pratiques. Mais il ne lâchera pas tant que son objectif ne sera pas atteint.
La “petite” différence entre les deux
Contrairement aux skippers des grandes courses (Vendée Globe, Route du Rhum, etc), l’entrepreneur n’a pas forcément la même expérience de grand sportif / athlète, n’a pas reçu les bons conseils, n’a pas été entouré, n’a pas bénéficié de partenariats, ou d’investisseurs, n’a pas une équipe autour de lui pour l’aider. Il n’a pas de coach en PNL, pas de coach en gestion du stress, ou en gestion du sommeil, ou encore en gestion de l’alimentation.
La différence, c’est que l’entrepreneur va découvrir tout ce cheminement par lui-même, s’il en a envie, s’il est intéressé, pour devenir une meilleure version de lui-même, prendre de l’ampleur, pour être plus fort, plus résilient, pour se faire plus confiance, accepter les moments de doute. Pour se réaliser, s’accomplir, trouver sa place et sa mission de vie, découvrir sa richesse intérieure pour une vie plus alignée et unique au plus proche de ce qu’il est au plus profond.
L’entrepreneur va progresser dans son cheminement, au gré des rencontres, des échecs, des réussites, des découvertes et autres apprentissages.
Tu es ton propre concurrent
Selon moi, l’entrepreneuriat est avant tout une course contre soi-même pour devenir une meilleure version de soi-même.
A la différence du skipper, la route de l’entrepreneur ne s’arrête jamais. Ainsi il n’a pas besoin d’être le premier, car il n’est pas sur une course. Il est sur un marathon sans fin contre lui-même, uniquement. Il est son propre concurrent. Ainsi il peut arrêter de se comparer aux concurrents.
Alors contrairement au skipper, il a besoin de journées “off” où il est juste sur son bateau à pêcher tranquillement et à se ressourcer. Recharger les batteries, se ressourcer, voilà de quoi il a besoin pour repartir sur ce marathon sans fin.
Ce que 6 années d’entrepreneuriat m’ont appris sur la comparaison avec les concurrents
Avant je croyais vraiment en l’intérêt de se comparer aux concurrents. Maintenant je n’y crois plus car cela reste illusoire, inutile et la réalité du concurrent, aussi belle en apparence semble-t-elle n’est pas ta réalité.
Concentre toi sur ta réalité, ton business, ta communication, ta manière de vendre. Améliore tes process, tes méthodes, ton organisation, ta productivité.
Améliore tes compétences, travaille sur tes pensées limitantes, travaille ta confiance en toi.
Challenge ton offre, améliore ton positionnement et tes axes de différenciation si besoin.
Crois au pouvoir immense du passage à l’action. Car c’est par ce mécanisme que tu prends confiance, te confronte à la réalité. Et puis tu te prouves à toi même que tu es capable d’agir.
Tu crées un cercle vertueux, dans lequel ta confiance en toi et ton estime de toi s’auto-alimentent.
Continue ton travail d’affirmation de soi en pleine conscience, et de bonne connaissance de soi.
C’est tout cela qui te rendra unique, et te permettra de ne pas ressentir le besoin de te comparer.
Réussir ta vie…
Réussir sa vie et son business est avant tout une question de confiance en soi et d’estime de soi tant les occasions de sortir de sa zone de confort, d’oser, d’aller vers les autres, de prendre la parole, de surmonter sa timidité, de vaincre sa timidité, prendre la parole en public s’avèrent nombreuses.
Le manque de confiance, la remise en question de soi, le complexe d’infériorité ou le complexe de supériorité restent une réalité pour de nombreux entrepreneurs qu’il faut savoir déjouer. Et le jeu de comparaison avec les concurrents ne t’y aide absolument pas.
Se dévaloriser au travers du regard des autres et de ses pensées négatives, douter de soi, ne t’aide pas.
La raison objective et factuelle de la comparaison : Analyses sectorielle ou concurrentielle
La seule vraie raison pour laquelle te comparer aux concurrents, c’est au travers de l’analyse de ton secteur, de ton marché et du positionnement et des axes de différenciation de tes concurrents.
Ici, la comparaison reste factuelle, chiffrée, et n’a rien d’émotionnel.
Tu analyses ton secteur, tu regardes les risques et opportunités, forces et faiblesses, les coûts, les investissements nécessaires.
Tu vérifies que tes objectifs business et ton modèle économique correspondent bien aux réalités de ce secteur.
Tu regardes les concurrents, directs et indirects, leur volume, leur date de création, le chiffre d’affaire généré, le positionnement, leur notoriété, leurs difficultés, leur visibilité en ligne.
Pourquoi ne pas te comparer aux concurrents ? Parce que tu es incomparable ?
Tu es incomparable parce qu’unique. Si tu te donnes les moyens d’être unique.
Différencie toi durablement avec ta marque.
Tu es remarquable, incomparable, unique à partir du moment où tu identifies et incarnes :
> Pourquoi tu es sur Terre et pourquoi tu fais ce que tu fais.
> Ta vision et ta promesse de changement.
> Tes convictions, tes croyances, tes valeurs.
Tu peux valoriser également :
> Ta zone de génie.
> Tes qualités, défauts, forces, faiblesses.
> Ton style et ta personnalité.
Les limites de la comparaison
Ce que tes concurrents affichent dans leur communication
Sur les réseaux sociaux, Linkedin par exemple, tu ne vois que la partie émergée de la réalité de l’entrepreneur auquel tu te compares.
Il / elle peut afficher une réussite matérielle / financière incroyable, mais tu ne sais pas ce qui se se cache derrière.
Tu les vois à un instant T mais ne connais pas leur niveau d’avancement ni les difficultés rencontrées.
>> Ils communiquent sur ce qui les arrange / les valorise : Les succès mais n’avoueront pas de défaite, d’échec ou autres difficultés.
Cette course à l’apparence de la réussite génère de l’angoisse et de la frustration inutilement.
TODO : Seule solution : t’en détacher autant que possible.
Lâche prise, seul ton chemin compte
C’est ta réalité qui compte, pas celle des autres.
Continue d’avancer sur ton propre chemin et ne perds pas de temps à te comparer.
Il faut comparer ce qui est comparable
Tu ne proposes pas les mêmes offres, tu n’as pas la même communication, ni la même audience, ni la même communauté.
Règles de bonne conduite et philosophie
Tu avances à ton rythme, selon ta temporalité, et c’est tout ce qui compte.
Vouloir atteindre le même niveau que les concurrents est illusoire car tu ne seras jamais comme eux. Et tant mieux. Fais ton chemin.
L’herbe peut te paraitre plus verte ailleurs mais cela ne reste qu’une illusion. Ailleurs aussi, il y a tout un tas d’imperfections, choses à améliorer.
Les chemins de vie, chemins professionnels, chemins entrepreneuriaux diffèrent tellement d’un entrepreneur à un autre qu’ils sont incomparables. Tout simplement.
>> L’entrepreneur a sa vision et s’en fiche de ce que font les autres puisque ce ne sera jamais ce que lui propose.
Se comparer aux concurrents n’apporte rien qui pourra fondamentalement changer l’activité de l’entrepreneur. Sauf si celui-ci se rend compte qu’il s’est trompé de chemin.
Dans ce cas là le concurrent peut apparaitre comme une source d’inspiration.
Définir son offre pour répondre à une problématique, comprendre en profondeur les besoins et contraintes des utilisateurs cibles, chercher un axe de positionnement et des axes de différenciation, communiquer à partir de soi, partir de soi, créer son projet digital, créer un site comme outil de communication et de prospection à son image, tout cela prend déjà énormément de temps, alors n’en perds pas plus : concentre toi sur l’essentiel.
Au lieu de perdre du temps à te comparer, tu as une réponse aux questions fondamentales de ton business ?
Je te propose un exercice intéressant pour la longévité de ton business. Si tu ne l’as pas déjà fait, prend le temps de répondre aux items ci-dessous. Note tout dans un document Word ce qui défini l’ADN de ton business et ce qui va le rendre unique.
> Ton pourquoi : Tu peux t’aider de l’ikigai pour comprendre ta raison d’être. Tout ton ADN démarre de ce why.
> Ton comment : Comment tu matérialise ton why.
> Ton quoi : Concrètement que fais tu, que proposes tu dans ton offre qui incarne ce comment.
> Ta proposition de valeur : Ce que tu apportes à ton client.
> Ton slogan / punchline : La version commercialisée de ta proposition de valeur.
> Ta vision : A partir de la problématique client que tu as identifiée, quel constat fais tu, comment prends tu position.
> Ta mission : la mission que tu te donnes pour matérialiser cette vision.
> Ton cap : La destination finale.
> Ta zone de génie : Ce pour quoi tu es super fort.e.
> Quelle promesse de changement fais tu ?
> Quel problème résous tu ?
Illustration avec la fable “Ceux qui réussissent mieux que les autres”
Imaginons que tu es propriétaire de ton bateau, un joli voilier sur lequel tu t’ investis depuis plusieurs mois.
Tu l’entretiens, le répares en vue de sa prochaine sortie le week-end prochain. Tu te renseignes d’ailleurs un minimum sur la météo qu’il fera.
Le week-end arrive, Dimanche est une magnifique journée, tu sors ton voilier, on l’appellera “Le Roi des Mers”, tu sors du port, le vent souffle, quelques vagues, rien de bien méchant. Un ciel bleu parfait.
Sur l’eau, tu te sens vivant.e, tu es bien.
Tu as pris ta canne à pêche, ton matériel habituel, tu ne les as pas vérifiés mais tu supputes qu’ils sont en bon état, tu ne sais pas où t’arrêter, mais tu te fieras à ton instinct au moment venu.
Sauf que…
- Ton voisin Patrick, celui qui a un voilier d’1m plus long que le tien, et une voile de 3m² de plus que la tienne, et bien il est parti aussi en mer. Parti pêcher comme toi.
- Il aurait envie de faire mieux que toi, il ne s’y prendrait pas autrement.
- Patrick a préparé son périple, il s’est renseigné avant auprès de quelques marins sur l’emplacement des bans de poissons.
- Patrick, le soir même, a rapporté trois fois plus de poissons que toi, alors qu’il a quasiment le même matériel que toi.
Patrick t’agace ? Il est pénible à faire toujours mieux que toi ?
Oui mais Patrick est organisé, il a tout planifié à l’avance.
Il a préparé son matériel à l’avance. Il a étudié les cartes, la météo, les vents.
Il est sorti en mer avec l’objectif de revenir avec du poisson.
Morale de l’histoire
Si tu voulais plus de poissons, il fallait t’organiser en conséquence.
Tu avais deux solutions, soit tu partais en mer comme Patrick, à la pêche pour rapporter du poisson, soit tu partais en mode tranquille, sans véritable objectif.
Lui, il est parti en mode warrior, toi tu es parti.e en mode tranquille.
A partir de là, pas de comparaison possible puisque vous aviez des objectifs différents.
Qui te dit que Patrick a vraiment profité de sa journée ? Qui te dit qu’il ne s’est pas mis une pression de dingue pour rapporter ce fichu poisson ?
Alors que toi en mode tranquille, tu t’es reposé.e, tu as profité. Selon ton échelle de valeur, ta journée a été un succès.
>> On ne voit que la partie émergée de l’iceberg : On voit ce que Patrick fait mais pas ce qu’il ressent.
Tout ceci on ne le saura jamais, sauf si Patrick se confesse. Alors quelle valeur ont ces supputations, et qu’apportent-elles ? A part des doutes ?
Rien. Alors n’en faisons rien, et continuons notre chemin.
Ressources complémentaires
Surmonte ton syndrome de l’imposteur