Comment gérer ta charge mentale

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Retour sur une réalité : L’entrepreneur subit au quotidien une charge mentale importante. En effet, il est au four et au moulin de son activité, il gère donc x sujets en même temps.

S’il ne prend pas le temps de prioriser et de déléguer si besoin ses actions, il risque d’aller droit au burn out.

En effet, cette charge mentale peut être épuisante physiquement et nerveusement au quotidien.

Point positif, il existe des solutions pour la gérer.

La crise covid que nous avons vécue pendant deux ans n’a pas arrangé les troubles anxieux qui existaient déjà avant. Nous vivons dans une ère où la charge mentale de l’individu peut s’avérer multi causale et donc complexe à appréhender.

 

Qu’est ce que la charge mentale de l’entrepreneur ?

 

La charge mentale concerne toutes les pensées et opérations cognitives et mentales nécessaires à la réalisation d’une tâche, d’une mission ou d’une fonction.

La charge mentale s’inscrit donc à un niveau micro (petite tâche) et macro (vision et gestion globale du développement de l’entreprise).

Au quotidien, l’entrepreneur est au four et au moulin : gestion des tâches administratives, relances commerciales, vision stratégique, définition et suivi du plan d’action, accomplissement de tâches opérationnelles et gestion des comptes clients.

Sauf que les pensées se cumulent progressivement dans sa tête tout au long de la journée, de la semaine, et c’est lorsque ce cumul prend de l’ampleur qu’on commence à parler de surcharge mentale. Chacun gère cette surcharge plus ou moins bien, à sa façon.

La surcharge est gérable si elle est ponctuelle : Le dernier jour de travail avant les vacances par exemple. Mais elle devient dangereuse si elle s’inscrit dans la durée, discrètement, lentement jusqu’au craquage.

 

L’intérêt de savoir s’écouter

 

On entend souvent cette injonction qu’il ne faut pas s’écouter. Il faut agir.

S’écouter apparait comme un signe de faiblesse.

Je ne partage absolument pas ce point de vue. Et encore moins depuis que je suis à mon compte et  que je connais moi aussi le poids de la charge mentale.

Oui, je suis convaincu qu’il faut s’écouter. Ecouter ce que nos émotions nous disent, ce que notre corps nous fait comprendre à travers divers maux, douleurs, différents pépins de santé.

Le corps et les émotions sont nos meilleurs alliés pour identifier les signes de charge mentale.

Alors écoutons les. Apprenons à décrypter les signes et surtout à agir en conséquence. N’ayons pas peur de freiner, de réduire la voilure.

Comme je le dis souvent, le métier d’entrepreneur est déjà très complexe alors essayons au moins d’y prendre le plus de plaisir possible.

Comme je dis souvent également ce n’est pas en situation de burn out que tu seras en mesure de développer ton business. Alors, tempère, régule ton temps de travail et ta masse de travail et le niveau de perfection que tu t’imposes.

Si tu n’as pas fini ton article ce soir, tu le finiras demain.

Fichons nous la paix, et lâchons prise sur le “il faut faire” systématique.

Profitons d’abord de la vie tant que nous sommes vivants. Cela ne durera pas éternellement.

 

Les signes d’une surcharge mentale

 

Les signes sont propres à chacun et à des amplitudes diverses.
Mais globalement si tu te sens :

> Fatigué.e.
> Irritable.
> A fleur de peau.
> Impatient.e.
> Pénible à vivre.
> Mauvais sommeil (non réparateur, insomnies).
> Manque d’appétit
> Démotivé.e.

>

Peut-être que là oui, il faudrait t’interroger (travail d’introspection ?), et accepter de voir la vérité : tu prends sur toi mais sais au fond de toi que tu ne pourras pas tenir éternellement comme ça.

 

De la prise de conscience du problème de surcharge mentale à l’action correctrice

 

Ca y est tu viens de te rendre que ta charge mentale est arrivée à saturation. Et oui pourrir ton lapin pendant 45 minutes parce qu’il a foutu des graines partout autour de sa cage, non ce n’est pas cool et oui c’est légèrement exagéré par rapport au contexte.

Alors que fait-on ? Et comment fait-on ?

 

Solutions pour réduire cette charge mentale

 

> Accepter ton “état” et reconnaitre les symptômes (pourrir le lapin est un symptôme).

Il faut du temps et du courage pour admettre et accepter, pourtant c’est nécessaire pour avancer.

> Identifier et prendre conscience des comportements que tu as activé afin de faire baisser la surchauffe : sport, drogues, alcool, cigarette, Netflix, chocolat, jeux vidéos, bouffe etc…

> Là aussi la consommation peut être insidieuse. Compare ta consommation à une période précédente. Et demande toi si cette consommation est normale / acceptable socialement ou pas.

> Te fixer des objectifs atteignables par jour / semaine / mois qui permettront de réguler dans le temps le volume de tâches à accomplir : on étale dans le temps, on croule moins sous les tâches.

Les todo list de 3 mètres de long peuvent en décourager plus d’un. Sans revoir ses objectifs à la baisse il s’agit surtout de réguler et étaler la charge de travail dans le temps.

> Selon son propre fonctionnement, ses besoins, ses contraintes, trouver une nouvelle organisation. Répondre à la question “Mais qu’est ce que je veux ? Quelle serait la vie idéale ?”.

> La question “Quelle serait ma vie idéale” est une VRAIE question, essentielle, et que peu nombreux sont ceux qui osent se la poser, et accepter de faire le bilan….

> Apprendre à déléguer es tâches sur lesquelles on a peu ou pas de valeur ajoutée, ou sur lesquelles on manque de compétences.

> Apprendre à demander de l’aide.

> Apprendre à (re)prioriser les choses, pour (re)trouver du plaisir.

Tout n’est pas prioritaire, tout n’est pas urgent. Afin de retrouver de la sérénité dans ton activité, prends le temps de planifier dans le temps tes actions.

> Accepter tes limites (tu n’es pas superman), et lâcher prise.

Non, tu ne peux pas tout faire, et ce n’est pas grave. Accepte le. Personne ne te demande d’être superman.

> Redonner de la place à ta vie privée.

> Automatiser tout ce qui est automatisable.

> Te simplifier la vie tant que possible : en déléguant, en priorisant. Tu peux aussi te délester de biens matériels, entrer en décroissance.

> Prends du temps pour toi. Personne ne le fera à ta place.

> Délègue si tu peux.

> Mets en place une organisation à toute épreuve.

> Apprends à dire non. Tu verras, ça fait du bien.

> Exprime ta surchauffe mentale. C’est ta réalité, mais si tu ne l’exprimes pas, personne ne pourra la deviner. Propose des solutions pour que cette surcharge mentale se déverse sur les personnes les plus proches et sur lesquelles compter.

 

La réalité des risques psychosociaux

 

La mauvaise gestion de la charge mentale (en particulier chez l’entrepreneur) peut mener à de véritables troubles psychologiques et risques psychosociaux tels que le burn-out, l’épuisement professionnel (s’épuiser à la tâche sans mauvais jeu de mot), une réelle fatigue mentale pouvant mener à la dépression.

C’est pourquoi il est si important de bien prévenir les risques (dans la sphère domestique autant que dans la sphère professionnelle et entrepreneuriale).

 

Parmi les solutions possibles :

> Déléguer les tâches sur lesquelles on a le moins de plus-value.

> Étaler et planifier les tâches dans le temps, afin de répartir la charge de travail dans le temps et ne plus vivre dans l’urgence constance.

> Lâcher-prise sur ce qui te parait mineur ou sans impact fort.

> Supprimer la surcharge inutile (alléger la charge mentale) : Faire le vide dans sa tête pour supprimer les pensées parasites, inutiles, chronophages et anxiogènes.

> Oublier le perfectionnisme. Ca n’existe pas, et c’est une quête veine.

> Identifier les moments où on s’éparpille. Puis (re)définir ce qui est essentiel pour soi et son entreprise et se concentrer sur l’essentiel.

 

Focus sur le mal du siècle : l’infobésité

 

Qu’est ce que c’est ?

 

Tu as certainement déjà entendu parler d’un des maux du siècle : L’infobésité qui touche autant l’univers perso que l’univers pro.

Cette infobésité, on la retrouve dans des webinaires, des infographies, une micro vidéo faite sur le parking d’un bowling… Du contenu, on en est submergé à longueur de temps, partout. Par mail. Sur les réseaux sociaux. les informations arrivent en flux continu.

Sauf qu’à force de sur-sollicitations en tous genres notre cerveau décroche.

Pas étonnant donc qu’avec ce rythme fou, le taux d’engagement ait largement baissé sur de très nombreux sites.

L’’infobésité de l’entrepreneur est une réalité… Entre toutes les sollicitations qu’il reçoit par jour, et le contenu éditorial qu’il doit lui-même produire pour développer sa visibilité sur Google, développer son trafic et générer de l’engagement autour de ses produits, ses services, son propre storytelling, l’entrepreneur doit être au four et au moulin : répondre aux mails pro, lire les news super importantes sur son domaine d’activité, etc…

C’est le quotidien ordinaire d’un rythme pas naturel, l’humain n’est pas calibré pour ça.

Trop de contenus, trop de quêtes du like, trop de quêtes de trafic. Trop. Un trop qui signifie : Perte de sens.

 

Conséquences de l’infobésité

 

> Blurring : Frontière vie pro / vie perso trop floue.

> Sommeil dégradé.

> Anxiété / FOMO (Fear Of Missing Out).

> Addictions de toutes sortes.

> Paralysie décisionnelle : L’individu est paralysé dans sa prise de décision par le trop-plein d’information.

> Perte de mémoire.

> Capacité de jugement dégradée.

> Baisse de créativité et risque de plagiat (on se copie les uns les autres).

> Baisse de performance.

> Épuisement nerveux et psychique.

> Stress à long terme.

> Productivité en baisse due aux pertes de temps et aux interruptions permanentes.

> Baisse de la capacité à hiérarchiser les données reçues

 

Solutions face à l’infobésité

 

> Abandonner l’idéal absolu d’exhaustivité : Ne pas chercher à tout savoir tout le temps, tu ne vivras pas plus mal pour autant.

> Faire le tri dans les informations qui t’intéressent vraiment. Inversement prends (vraiment) le temps de lire ce que tu t’autorises à rentrer dans ta vie.

> Limiter les sources d’information : Par exemple, désabonne toi des news qui ne t’intéressent pas (sauf la mienne bien sûr ).

> Ne conserver que les news que tu consommes vraiment. La phrase “Je lirai ça plus tard” ne marche pas.

> Faire le ménage dans tes groupes Facebook et autres réseaux sociaux.

> Octroyer des moments clés dans la journée pour regarder les réseaux sociaux, et désactiver les notifications sur tes appareils.

> Pareil pour les mails les regarder une fois en fin de matinée et une fois en fin d’après-midi. Tu réduiras ainsi ton empreinte carbone (les ressources nécessaires pour envoyer et stocker tes mails, c’est ahurissant).

> T’obliger à instaurer des moments de déconnexion (en fin de journée ou pendant la pause déj): Pas de device allumé autour de toi pendant un laps de temps (selon tes besoins). Ne voie pas ça comme une punition ou une contrainte mais plutôt comme une opportunité de te recentrer / te reconnecter avec toi même.

> Faire le vide, trier ce qui a été important pour toi dans la période précédant ta pause digitale.

> Revenir à des échanges “In Real Life”, physiques : Ton voisin de bureau t’envoie un message Slack ? Répond lui oralement (à voir selon les contraintes bien sûr).

> Limite les supports : Liste tes idées, pensées, remarques sur un minimum de supports afin de ne pas te disperser. Perso, j’utilise Evernote, il est mon support privilégié.

 

Créateurs de contenus, comment faire baisser l’infobésité

 

Si tu es producteur de contenus (blogueur, rédacteur web etc) tu pourrais souhaiter revenir à plus de sobriété éditoriale. Moins de publications mais plus de profondeur.

Surtout si ton objectif #1 est la quête d’engagement.

Je crois que la lutte contre l’infobésité reste une démarche personnelle.

Chacun est acteur de sa consommation de contenus. Mais il faut accepter cette responsabilité et décider d’agir.

Tu peux  commencer dès maintenant.

 

Ressources complémentaires

 

Ton syndrome de l’imposteur

Développe toi un mental de gagnant

Comment être plus productif

Ne te compare pas aux concurrents

Ta charge mentale

Développe ta confiance en toi

Dépasse tes pensées limitantes

Faire les bons choix

Gère tes émotions

Gère ton stress

Révèle toi à toi même

Sois bienveillant envers toi même

Tes mad skills

Apprends à lâcher prise

Réussir ta vie

Rebondir après un échec

Ose être toi même

Construire et développer ton business

Les principes de l’effectuation

Tes life skills

Ta zone de génie

Connais tu tes valeurs

Tes soft skills

Ce qui t’empêche de réussir

Accomplissement de soi

S’aimer soi

L’estime de soi

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Guides et supports pédagogiques